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Désirs d'Avenir dans l'Aisne

Désirs d'Avenir dans l'Aisne
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4 juin 2010

"Les idées de Ségolène Royal vont devenir un patrimoine commun du PS"

Source : Le Post

Le député Arnaud Montebourg a rendu lundi son rapport sur la rénovation du PS. Grande innovation : les primaires ouvertes. Tous les sympathisants de gauche pourront désigner le candidat socialiste pour 2012. Un vote final des militants aura lieu le 24 juin.

Seul point en suspens : le calendrier. Ces primaires auront lieu soit à l'automne 2011, soit à l'été de la même année s'il y a plus de quatre candidats en lice. Ce point devra être tranché en janvier 2011. Les partisans de DSK penchent sur une date tardive afin de laisser du temps au patron du FMI pour démissionner.

Pour apaiser les tensions, le rapport Montebourg a été discuté dans une commission regroupant des représentants de tous les courants du PS : des proches d'Aubry, Royal...

Et dans ces propositions, on reconnaît bien la patte des ségolénistes.

1. Les primaires ouvertes, "une victoire pour Ségolène Royal"

Le débat sur les primaires agite le PS depuis un moment. Les socialistes ont dans leur tête l'exemple italien où le maire de Rome Walter Veltroni avait été désigné candidat du Parti Démocrate (centre-gauche) pour les législatives 2008 par trois millions et demi de sympathisants. Un exemple pas forcément pertinent vu que la droite du Premier ministre sortant Silvio Berlusconi a remporté le scrutin.

Sur France Inter, en novembre 2007, lors de la désignation de Veltroni, Ségolène Royal avait souhaité "faire la même chose en France", saluant un "formidable mouvement de rassemblement et de dynamisme".

L'idée a ensuité été reprise par plusieurs autres cadres du PS comme Arnaud Montebourg ou le député Pierre Moscovici, ex-proche de DSK.

Jean-Louis Bianco, en juin 2008.Joint par Le Post, le député Jean-Louis Bianco (photo), proche de Ségolène Royal et membre de la commission Montebourg, se félicite de la future tenue de ces primaires.

"C'est une victoire pour Ségolène Royal, elle a été la première à porter ce thème avec force", affirme-t-il.




2. La transparence des primaires : une revendication ségoléniste

Sur la procédure de ces primaires, le rapport Montebourg prévoit que "le dépouillement sera public et donnera lieu à un procès-verbal et à une transmission directe des résultats par sms ou téléphone et visible sur Internet en temps réel."

C'est une demande des proches de Royal. Notamment de Dominique Bertinotti (photo), maire du 4e arrondissment de Paris, jointe par Le Post en avril.

Recontactée, l'élue parisienne, également membre de la commission Montebourg, raconte que les négociations sur ce point n'ont été "ni faciles, ni difficiles, mais il a fallu être persévérant".

3. Un numéro 2 pour le PS : une idée du dernier Congrès

Dominique Bertinotti, le 25 août 2007.Le rapport propose également la création d'un poste de "numéro 2" du parti, "politiquement désigné par le Congrès, qui assiste et remplace le Premier
secrétaire chaque fois que nécessaire". Actuellement, il n'y a pas de n°2 officiel à la direction du PS.

En novembre 2008, lors du Congrès de Reims, Ségolène Royal avait proposé de créer le poste de "premier secrétaire délégué" pour seconder le grand chef. Deux personnes élus en même temps par les militants, un peu comme les président et vice-président américain.

Mais les ségolénistes selon eux, n'ont pas eu besoin de redéfendre cette idée au sein de la commission. "Les idées de Ségolène Royak n'ont plus besoin d'être portées par ses proches", s'amuse Dominique Bertinotti (photo).

4. Du "fait" à "l'efficacité majoritaire"

Ce ne sont pas les seules idées de Ségolène Royal reprises par la direction du PS.

Le rapport prévoit de mettre en place "l'efficacité majoritaire" au sein du parti.

Lors d'un Congrès, les places au sein de la direction du PS ne seront plus réparties à la proportionnelle lors d'un scrutin à un tour (tant de sièges pour les amis de Royal, tant pour ceux de DSK....selon le score obtenu) mais selon une logique majoritaire avec un vote à deux tours. Le camp arrivant en tête au second tour aura d'office 51% des postes à la direction, le reste à la proportionelle.

Un règle qui aurait pu éviter tous les désagréments du Congrès de Reims, où aucun camp n'avait obtenu la majorité.

Dès décembre 2007, sur France2, Ségolène Royal disait déjà que "la gauche (devait) apprendre à être disciplinée" et que cette discipline passait par "la reconnaissance du fait majoritaire".

Mais ses proches ne revendiquent plus explicitement cette idée, pas très populaire. "Ce point a fait débat à la commission", note Jean-Louis Bianco. Dominique Bertinotti se contente de dire que "l'idée qu'il ne faut pas de clivages artificiels est une bonne chose."

5. "Ségolène Royal a un très bon sens de l'anticipation"

D'une manière générale, les ségolénistes pensent avoir gagné la bataille des idées. "Nos propositions deviennent des évidences" affirme Dominique Bertinotti. Elle estime aussi que Royal "a un très bon sens de l'anticipation".

Pour Jean-Louis Bianco, "nos idées sont de plus en plus partagées au sein du PS". Il juge que la "conception du parti" des ségolénistes est "très largement approuvée". "Nos idées vont devenir un patrimoine commun du PS", ajoute-t-il

(Sources: Le site du PS, Rue89, Le Monde, Le Post)

A lire sur le web :
- "Rénovation : le PS fait le ménage" (Libération)
- "Rénovation : les propositions qui secouent le PS" (Les Echos)

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24 mai 2010

2012 : Ségolène Royal revient sur scène

Les électeurs socialistes, qui n’ont pas gagné une seule élection nationale depuis 1988, à part celle exceptionnelle de l’après-dissolution de 1997, ont une vraie attente d’un projet socialiste ambitieux. Notre sondage montre à cet égard que, contrairement au discours ­ambiant, aucun candidat supposé ne domine encore le jeu. Ils sont même 10 % des sympathisants socialistes à ne citer spontanément aucun candidat préféré, comme s’ils n’avaient pas encore du tout la tête à la présidentielle. Certes, DSK arrive en première position, mais il n’est cité que par 30 % des sympathisants PS. Et la crise grecque, qui a propulsé le directeur du FMI sur le devant de la scène, pourrait lui coûter des points auprès du peuple de gauche, hostile à toute politique d’austérité. Martine Aubry, aux abonnés absents dans les débats de cette crise financière – elle a passé toute la semaine en Chine –, passe en numéro trois. Oui, elle fait le job au PS, mais ses atermoiements sur les retraites et la pâleur du programme économique socialiste la font reculer dans l’opinion. Et puis Ségolène Royal, qu’on avait un peu vite enterrée, fait son come-back. Surfant sur sa belle victoire aux régionales, la présidente du Poitou-Charentes voit sa cote remonter, notamment chez les 18-24 ans (29 % de bonnes opinions). En revanche, François Hollande, cité par 3 % des sympathisants PS, « est provisoirement exclu de la bataille », observe Frédéric Dabi. Prudence, en tout cas : à ce jour, il reste 18 % d’indécis chez les socialistes.

2012 : le choix du candidat du PS

Quelle personnalité souhaiteriez-vous voir désignée comme candidat du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2012 ? (*)

Rappel ensemble des Français
(Janvier 2010) (1)
Ensemble des Français
(Mai 2010)
Sympathisants socialistes
(Mai 2010)
Dominique Strauss-Kahn 23 27 30
Ségolène Royal 9 15 23
Martine Aubry 20 12 19
François Hollande 7 2 3
Bertrand Delanoë 1 1 1
Manuel Valls 1 1 2
Lionel Jospin 2 1 1
Jack Lang 1 1
Une autre personnalité 9 8 2
Aucune personnalité 17 24 10
Ne se prononcent pas 11 8 8

Source et suite de l'article ici.

22 mai 2010

Lettre d'actu de Ségolène Royal

L'école de la République et les politiques sarkozystes :

le rapport sévère de la Cour des Comptes

Chères amies, chers amis,

Je viens de prendre connaissance du Rapport de la Cour des Comptes, rendu public en ce mois de mai 2010 et intitulé «L'Education nationale face à l'objectif de la réussite de tous les élèves». Ses observations, fruit d'un travail méthodique et impartial de trois ans, et ses recommandations, qui en appellent au pragmatisme et et à la volonté politique, me paraissent d'une telle importance que je voudrais vous en dire quelques mots.

Cet état des lieux lucide évite le piège du catastrophisme scolaire, ce filon éditorial inépuissable, et de son sempiternel «tout fout le camp». Il rend hommage à l'engagement des personnels enseignants et non enseignants qui, malgré les rigidités et des incohérences de notre système éducatif, s'acharnent à faire réussir du mieux possible les élèves qui leur sont confiés. Il ne relaye pas l'illusion trompeuse d'un âge d'or où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes scolaires, alors que seule une infime minorité d'enfants bien-nés et quelques boursiers méritants, décrochaient le bac, cependant que la moitié des enfants des classes populaires n'obtenait pas son certificat d'études. Il ne fait pas de la «massification» (accueil à l'école de toute une génération et prolongation générale de la scolarité obligatoire) la cause de toutes les difficultés mais la réponse nécessaire aux évolutions du monde moderne, raison pour laquelle tous les pays développés ont fait de même. Il pointe, en revanche, ce qui n'a pas suivi : l'adaptation du système scolaire à ce changement d'échelle et sa démocratisation effective.

L'éducation nationale est, en France plus qu'ailleurs, le pilier d'une République indissociable de son école. C'est une passion française dont témoigne la vivacité de nos débats. C'est, quoique parfois bien malmenée, une priorité nationale attestée par le fait que son budget est le premier de tous. C'est aussi la clef de l'avenir du pays dans un monde où la maîtrise des connaissances et l'élévation du niveau global de formation sont de plus en plus les armes de la croissance, de l'innovation et de l'emploi. C 'est enfin le test de notre capacité collective à transmettre aux générations suivantes les savoirs, les valeurs et les outils dont les plus jeunes ont besoin pour grandir, devenir pleinement citoyens et tracer leur chemin, personnel et professionnel, dans le temps qui est le nôtre. C'est, en somme, l'affaire de tous les citoyens et, pour moi, le coeur de la promesse républicaine de liberté, d'égalité et de fraternité.

L'opération-vérité à laquelle s'est consacrée la Cour des Comptes est centrée sur deux questions majeures : notre système d'enseignement public (de la maternelle au bac) est-il réellement « conçu et organisé en fonction des élèves » comme l'affirme l'article 1 du Code de l'Education ? Est-il réellement «de nature à favoriser la réussite scolaire de chaque élève, quelle que soit son origine sociale ou géographique» ?

Pour y répondre, le rapport s'est attaché à mesurer à la fois l'efficacité de notre système scolaire (sa capacité à atteindre les objectifs fixés par la Nation) et son efficience (son aptitude à le faire en maîtrisant ses coûts et en affectant les moyens à bon escient, là où ils sont les plus nécessaires). Les auteurs de cet intéressant rapport ont donc attentivement examiné les résultats effectifs de notre enseignement public, la manière dont il affecte ses moyens, son organisation interne et ses conséquences sur les parcours des élèves. Il en résulte, je le dis d'emblée, un portrait sévère qu'éclairent de précieux éléments de comparaison tirés d'enquêtes effectuées par les rapporteurs dans des pays voisins (Royaume-Uni, Espagne, Suisse) et des enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des élèves) qui évaluent depuis une dizaine d'années les acquis des jeunes de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences dans les 30 pays de l'OCDE.

Le diagnostic établi par la Cour des Comptes recoupe les résultats de bien des travaux de chercheurs français (je pense en particulier à ceux de Christian Baudelot sur «l'élitisme républicain à l'épreuve des comparaisons internationales», de François Dubet et Marie Duru-Bellat, d'Eric Maurin, d'Agnès Van Zanten). Je voudrais, sans prétention à l'exhaustivité, vous faire partager certaines conclusions qui m'ont particulièrement frappée et corroborent mon expérience passée de Ministre de l'Enseignement scolaire comme mon expérience actuelle de Présidente d'une Région très engagée dans les lycées et attentive à leurs besoins bien au-delà de ses obligations légales.

Les magistrats de la Cour des Comptes montrent que, toutes sources confondues (évaluation en 3ème, à 15 ans ou à 17 ans lors des Journées de Préparation à la Défense), plus de 21 % des élèves éprouvent aux abords de la fin de la scolarité obligatoire de sérieuses difficultés de lecture et de maîtrise des compétences de base en français. En mathématiques, 73% des élèves de 3ème ne maîtrisent pas le programme.

Plus grave : ces pourcentages sont en augmentation depuis une dizaine d'années.

Plus grave encore : si, sur la longue durée, le niveau de formation de la population française a globalement progressé, l'écart n'a cessé de se creuser dans la dernière période entre les élèves les plus performants et les plus en difficulté. Parmi les pays de l'OCDE, la France occupe une position moyenne (17ème sur 30 pour la compréhension de l'écrit et les maths, 19ème en sciences) mais se caractérise par un fossé grandissant entre ceux qui réussissent (dont les résultats dépassent ceux des pays classés en tête comme la Finlande, la Corée du Sud, le Canada, le Japon...) et ceux qui, dès le CM2, sont en situation d'échec et ne dépassent pas le niveau des pays les plus mal classés (comme le Mexique).

Grosso modo, notre système produit 50 à 60% d'élèves dont les résultats sont satisfaisants ou très bons mais 20 à 30% dont les résultats sont insuffisants et 20% en grande difficulté scolaire. L'école française est l'une des meilleure du monde pour la moitié de ses élèves et l'une des pires de l'OCDE pour l'autre moitié. Nous sommes, parmi les pays développés, celui dont l'élite scolaire est numériquement la moins étoffée et dont les élèves en difficulté sont les plus nombreux. Or ceci explique cela car les pays en tête des classements internationaux conjuguent performances de l'école de masse et excellence d'une élite scolaire plus nombreuse que la nôtre. Ce sont ceux qui réduisent le plus les inégalités scolaires en assurant un véritable tronc commun, en refusant les orientations précoces et en limitant l'impact de l'origine sociale sur les résultats scolaires.

Championne du monde du redoublement, particularité française dont la Cour des Comptes rappelle qu'elle ne corrige pas mais enferme dans l'échec scolaire (et coûte inutilement au pays 2 milliards d'euros par an, soit le double des financements de l'éducation prioritaire !), la France se distingue également par la faible capacité de son système scolaire à réduire l'impact de l'origine sociale des élèves sur leurs résultats scolaires. Nous connaissons, bien sûr, d'admirables réussites qui, comme l'a très bien montré Bernard Lahire, démentent ce déterminisme mais il reste que, dans notre pays plus que dans beaucoup d'autres de niveau comparable, un enfant d'ouvrier ou de chômeur a beaucoup moins de chances d'obtenir un bac général qu'un enfant de cadre supérieur ou d'enseignant (sans même parler d'entrer en classe préparatoire aux grandes écoles !) et cela surtout s'il est dans un établissement à faible mixité sociale.

Autre triste spécificité française : le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ni qualification et donc plus exposés que les autres au chômage (130.000 selon le Ministère de l'Education nationale ? 17% d'une génération selon le Centre d'études et de recherche sur les qualification ? Les chiffres varient car on ne s'est toujours pas donné les moyens de connaître le nombre exact de ces élèves «perdus de vue»!).

La France, note la Cour des Comptes, est le pays de l'OCDE « le plus inéquitable scolairement » car c'est celui où la «distillation ségrégative» (corrélation entre l'origine sociale et le destin scolaire) est la plus forte. Cinglant démenti à la méritocratie républicaine qui promettait de sélectionner les meilleurs en neutralisant au maximum le poids de l'héritage social et culturel.

Notre pays consacre pourtant 6,6% de son PIB aux dépenses d'éducation. C'est moins que les Etats-Unis, le Royaume Uni, la Suède ou la Corée du Sud mais plus que certains pays qui affichent des résultats enviables (Finlande, Japon) pour un coût inférieur au nôtre. Je précise naturellement qu'il y a une différence radicale entre la volonté, légitime, de mesurer l'efficacité de l'utilisation de l'argent public au regard des objectifs affirmés et l'approche petitement comptable de la droite sarkozyste qui ampute mécaniquement et aveuglement les moyens humains et matériels de l'Education nationale. La Cour des Comptes en appelle, à juste titre, à une optimisation des moyens humains et matériels alors que le gouvernement actuel, entre non remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite (50.000 postes supprimés en 3 ans, 80.000 à l'horizon 2012 !) et plan de rigueur, fragilise et affaiblit le service public de l'éducation nationale quand il faudrait le renforcer quantitativement et qualitativement.

Particulièrement significatif d'une allocation aberrante des ressources : ce sont l'école primaire et le collège, déterminants pour les apprentissages fondamentaux, qui sont, chez nous, désavantagés à l'inverse des autres pays de l'OCDE. Au point que dans un rapport rendu public le 5 mai, le très libéral Institut Montaigne s'alarme, lui aussi, de la situation de notre école primaire.

Ce ne sont pas les salaires des professeurs qui pèsent sur le coût de l'éducation (difficile de gagner moins qu'une institutrice débutante !) mais le nombre total d'heures d'enseignement suivies par les élèves qui bat, en France, tous les records alors même que l'exemple de la Finlande, N°1 de tous les classements, montre que ce n'est pas un facteur d'efficacité scolaire.

Autre lacune majeure du pilotage de notre système éducatif : son déficit d'évaluation. L'obligation de rendre public un rapport annuel des deux inspections de l'éducation nationale n'est plus respectée depuis 2007. Certaines publications ministérielles ne sont pas diffusées «pour des raisons d'opportunité». Le Haut Conseil de l'Evaluation de l'Ecole a été supprimé en 2005 et remplacé par une structure qui ne joue pas le même rôle «d'évaluation des évaluations». Tout cela, relève la Cour des Comptes, est dommageable pour la lisibilité des résultats de notre système scolaire. Mauvais pour la gestion et mauvais pour le débat démocratique. Quant à l'éducation prioritaire, plus que jamais parent pauvre d'une école à deux vitesses, le rapport observe que, censée concerner un élève sur cinq, son coût reste mal connu et sa prise en compte dans la répartition des crédits entre académies toujours faible. Un chiffre atteste le peu d'intérêt que lui porte le gouvernement actuel : celui relatif à la scolarisation des moins de trois ans, dont on sait combien elle facilite l'intégration scolaire ultérieure des enfants des quartiers populaires. En 10 ans, il est passé de 35% à 18% (dont, en Seine St Denis, seulement 5% des enfants en âge d'en profiter). Un véritable plan «désespoir banlieue» !

Autre handicap majeur selon la Cour des Comptes : le décalage persistant entre la définition légale du service des enseignants, surtout dans le second degré, et la réalité concrète du métier dès lors que l'école accueille durablement toute une classe d'âge et vise la transmission à un public hétérogène d'un «socle commun de connaissances et de compétences». Car il ne s'agit pas d'opposer la transmission à l'éducation mais de tirer les conséquences de ce que savent bien (et pratiquent sur le terrain) tous les enseignants qui s'attachent à faire réussir leurs élèves : les apprentissages supposent une implication des professeurs qui excède le strict champ de la discipline qu'ils enseignent. Suivi personnalisé, travail en néquipe, projets transdisciplinaires.... le temps n'est plus où le cours magistral était l'alpha et l'omega du métier. D'où, relèvent les auteurs du rapport, l'inquiétude dont beaucoup leur ont fait part devant les projets de réforme de la formation des enseignants annoncés par le gouvernement (la fameuse « mastérisation » avec réduction de la formation proprement professionnelle à la portion congrue). D'où aussi l'inefficacité relative des différents dispositifs de prise en charge des élèves en difficulté qui n'ont pas leur place dans la définition (datant des années 50...) du coeur du métier enseignant et sont trop souvent laissés à la bonne volonté des professeurs motivés.

Cette actualisation nécessaire des obligations de service ne pourra procéder que d'une réelle concertation visant conjointement l'amélioration des conditions de travail des enseignants et une meilleure prise en compte des besoins des élèves d'aujourd'hui. Elle suppose le respect des uns et des autres, l'écoute du malaise croissant des professeurs qui ne se sentent guère épaulés par leur hiérarchie, la compréhension de leurs contraintes et de leurs attentes, et surtout une politique qui ne soit pas, appliquée à l'école, celle des «cost killers» qui sévissent dans les entreprises. Cela suppose aussi une évolution des inspections et des notations, qu'un syndicaliste caractérise comme «infantilisantes», devant plus à la note obtenue au concours et à l'ancienneté qu'à l'investissement effectif dans toutes les dimensions d'un travail qui a beaucoup changé. Or, remarque la Cour des Comptes, la conception «taylorienne» de la division du travail entre transmission et éducation sous-estime ce que l'investissement éducatif d'un professeur au-delà du strict enseignement de sa discipline peut lui conférer, en retour, d'autorité pour faire cours.

Elle souligne, en somme, l'hypocrisie et les contre-performances d'un système qui prétend assurer l'égalité des chances par un traitement uniforme de tous les élèves alors qu'il y a urgence à remplacer la vieille logique de l'offre scolaire (des moyens prioritairement alloués en fonction des programmes) par une logique davantage fondée sur la demande, «c'est à dire une connaissance nettement plus précise des besoins des élèves».

Or, comme l'illustre à maintes reprises le rapport, ces besoins continuent d'être trop faiblement pris en compte, qu'il s'agisse des rythmes scolaires (et de la désastreuse semaine de 4 jours dans le primaire, contraire à toutes les connaissances chronobiologiques, comme l'a récemment rappelé l'Académie de Médecine), des journées trop longues et trop lourdes qui ignorent les conditions optimales d'apprentissage, de notre année scolaire réduite à 144 jours (200 jours au Danemark), de ces emplois du temps calés sur les désirs des adultes et dont ni les conseils d'administration ni les conseils pédagogiques ne sont saisis.

Quant aux méfaits des césures de notre système scolaire et aux bienfaits des cycles ainsi que d'une meilleure articulation entre les trois degrés du primaire, du collège et du lycée, ils sont depuis longtemps connus mais rien ne change ou si peu... Or les premières victimes de cet immobilisme institutionnel sont, là aussi, les élèves les plus fragiles.

La Cour des Comptes éclaire aussi les avantages comparés des classes hétérogènes et homogènes : tout montre, des travaux des chercheurs aux enquêtes internationales, que les classes de niveau ne sont pas un facteur de performance du système scolaire car elles font peu progresser les plus forts et beaucoup reculer les plus faibles. C'est, là encore, une spécificité française.

Je comprends, bien sûr, que des principaux et des proviseurs cherchent à tout prix à enrayer les risques de ghettoïsation de leur établissement et à retenir leurs élèves des classes moyennes par une offre scolaire sur mesure. De même que je comprends le désir des parents de vouloir le meilleur environnement scolaire pour leurs enfants. Mais ces options d'excellence, quand elles apparaissent réservées à des élèves d'origine sociale plus favorisée, sont souvent un facteur de tensions scolaires dans les établissements et ne sont surtout que le cache-misère de l'incapacité des politiques éducatives actuelles à garantir à chacun, sur tout le territoire de la République, des conditions efficaces de réussite scolaire.

Je ne peux, ici, passer en revue tout ce que décrit et analyse avec une grande pertinence ce rapport qui étaye mes convictions les plus profondes et appelle à regarder les choses en face pour corriger ce qui doit l'être : les impasses d'une orientation par l'échec qui évacue les élèves en difficulté vers des filières qu'ils n'ont souvent pas choisies et où ils savent que les chances d'emploi sont les plus incertaines ; l'hypocrisie qui présente comme un outil de lutte contre la difficulté scolaire une orientation-sanction qui l'aggrave sans revaloriser des cursus professionnels dignes de ce nom ni permettre à notre pays de disposer en nombre des jeunes diplômés et qualifiés dont il a besoin ; l'empilement des dispositifs aux titres ronflants mais dont le coût et l'efficacité scolaire restent mal connus (programmes personnalisés de réussite éducative, tutorat renforcé, réseau ambition-réussite, réseau réussite scolaire...) ; les dysfonctionnements des classes et ateliers-relais, destinés à recadrer des élèves qui posent de graves problèmes de comportement mais qui interviennent souvent trop tardivement et, selon le rapport, «permettent rarement une rescolarisation durable dans l'établissement d'origine».

Le tableau peut paraître sombre mais il n'oublie pas que l'école, ce sont aussi et avant tout ces équipes pédagogiques motivées, imaginatives, qui refusent de baisser les bras ; dans les quartiers populaires et les zones rurales, en dépit des difficultés sociales qui y assaillent l'école et d'une politique gouvernementale dont le principal message adressé aux professeurs est qu'ils seraient trop nombreux et trop chers, beaucoup d'enseignants font malgré tout vivre et partager le plaisir d'apprendre. Je pense aussi à ces jeunes hommes et ces jeunes femmes qui, issus du même milieu que leurs élèves, incarnent devant leur classe la preuve que la réussite scolaire et professionnelle ne doit pas être un privilège de la naissance. «Le terrain, disent les auteurs du rapport, supplie que ça bouge» mais il éprouve aussi «un profond découragement et épuisement devant les effets d'annonce» qui ne prennent pas efficacement les problèmes à bras le corps.

L'école, j'en prends tous les jours la mesure dans ma région, hérite de beaucoup de difficultés qui ne sont pas de son fait : un chômage de masse qui déstabilise les familles et décrédibilise pour nombre d'élèves jusqu'à l'intérêt des études, une ségrégation spatiale qui fait obstacle à la mixité sociale et scolaire, des mutations profondes de l'autorité et de la perception de la légitimité des institutions qui ne lui facilitent pas la tâche. Mais le grand intérêt du travail de la Cour des Comptes est de montrer, comme je le crois, que le fonctionnement du système scolaire, ses partis-pris éducatifs et les politiques publiques qui l'organisent peuvent atténuer ou au contraire accentuer l'impact de ces tendances lourdes, permettre au plus grand nombre de progresser et aux meilleurs d'exceller ou, au contraire, ancrer dans l'échec une part croissante des élèves sans pour autant parvenir à dégager un vivier suffisant de jeunes diplômés. Il montre aussi qu'il faut rompre franchement avec l'uniformité d'une offre scolaire formellement égale mais en réalité très inégalitaire, où l'aide ne va pas prioritairement à ceux qui en ont le plus besoin. Cela suppose d'assumer que l'école n'est pas une dépense à comprimer à tout prix mais une richesse de la nation et une chance pour la croissance à condition que les moyens soient pris de la rendre plus efficace et plus juste. Certains pays y parviennent mieux que nous. La France, si elle le veut, en est capable. C'est l'enjeu prioritaire d'une politique de civilisation en phase avec son temps et d'un nouveau modèle de société dont notre école nous dit l'urgence.

Le temps presse car la droite sarkozyste commet, sur ce front là aussi, de terribles dégâts, aggravant les incohérences et l'arbitraire d'un fonctionnement scolaire dont la Cour des Comptes pointe à raison les défaillances mais aussi les ambitions justifiées et les ressorts possibles. L'école, malheureusement, paye aujourd'hui deux fois le prix des politiques du gouvernement actuel.

D'abord parce que la dégradation de son environnement s'accélère et parce que le plan de rigueur va accentuer encore plus les inégalités et les insécurités sociales. Or, comme le montrent les comparaisons internationales, les pays les plus performants scolairement sont également ceux où, à niveau de développement comparable, les écarts sociaux sont les plus réduits. Forte leçon : moins une société est inégale, meilleure est son école.

Ensuite parce que les mauvais coups pleuvent sur un système éducatif qui aurait au contraire besoin de sentir le soutien de la nation pour réussir sa mutation et améliorer son efficacité : suppression massive de postes, précarisation des personnels, bac pro amputé d'un an, enseignants débutants privés d'une véritable formation en alternance, étudiants et retraités appelés en catastrophe pour colmater la brèche des remplacements, allers et retours erratiques sur la semaine de 4 jours à l'école primaire, réduction du traitement des violences scolaires et de l'absentéisme à un volet répressif incapable d'enrayer à lui seul ces symptômes de dysfonctionnements plus profonds, disqualification accrue des familles populaires qu'on appelle dans le même temps - merveille de l'injonction paradoxale ! - à plus d'autorité et de responsabilité, ségrégation renforcée et opacité d'un système dont l'évaluation ne semble guère préoccuper sur fond d'affaiblissement programmé du service public d'éducation...

Conclusion de la Cour des Comptes : «les réformes engagées par le Ministère (...) ont pour défaut de ne pas affronter ce qui tient à l'inadaptation de la structure de notre système scolaire».

C'est poliment dit mais c'est net.

A nous de tirer parti de cet excellent travail pour construire, avec tous les acteurs de l'école, une alternative éducative aux politiques destructrices de la droite sarkozyste, affranchie des incantations dont la gauche ne s'est pas toujours gardée et forte d'une ambition à la mesure de ce que nous voulons pour tous les enfants de France.

Fidèlement à toutes et à tous,

Ségolène ROYAL, Présidente de Désirs d'Avenir

1 mai 2010

Message de Ségolène Royal

Cher(e)s ami(e)s,

En ce jour de 1er mai je voudrais partager avec vous les réflexions que m’inspirent cette date qui nous invite à réfléchir sur le sens du travail.

Dans la France d'aujourd'hui, trompée par la droite sarkozyste et inquiète pour son avenir, le 1er mai 2010 doit être l'occasion de manifester haut et fort l'actualité d'un combat pour la justice sociale qui n'est pas l'ennemie mais la condition de l'efficacité économique bien comprise. Loin, très loin des errements d'un système financier qui n'en fait, à nouveau, qu'à sa tête et de ce capitalisme court-termiste qui voudrait l'Etat à sa botte, les services publics affaiblis, les retraites amoindries et les salariés acculés à la passivité, la peur, le stress et même parfois la mort (France Télécom, producteurs de lait…) comme issue au travail dégradé ou qui ne paye plus.

Emploi, conditions de travail, pouvoir d'achat, retraites, sur tous ces sujets, deux voies et deux méthodes alternatives s'opposent : celle de la régression sociale, avec ses protections démantelées, ses promesses de régulation non tenues, ses simulacres de concertation, et celle, à l'inverse, qui permettrait de faire de la crise (dont nous ne sommes pas sortis) l'occasion d'un nouveau départ accélérant hardiment le tournant de la croissance verte, impliquant activement les salariés et les citoyens dans l'élaboration d'un nouveau modèle de société qui relève, au travail et hors travail, les défis du monde d'aujourd'hui.

Car ce n'est pas les uns contre les autres mais les uns avec les autres que nous devons inventer et mettre en place les sécurités humaines du 3ème millénaire.

Chez nous, en France, et à l'échelle de la planète.

Ils tentent de nous faire croire qu'ils seraient, eux, les modernes, les partisans du mouvement et d'une plus juste répartition des efforts alors que nous serions, nous, d'indécrottables archaïques, des immobilistes voire des corporatistes crispés sur leurs avantages acquis. Mais ce sont eux, en vérité, qui regardent dans le rétroviseur. Eux dont le répertoire se limite aux vieilles recettes qui ont échoué : pression maximum sur les plus vulnérables, fragilisation croissante de ceux qui jusque là s'en sortaient (comme si le déclassement n'était qu'un fantasme !), privilèges garantis aux nantis, aux bénéficiaires du bouclier fiscal et autres piliers de ce « capitalisme de connivence » où l'on se renvoie l'ascenseur entre soi.

Eh bien disons-le avec force en ce 1er mai 2010 : ce n'est pas ainsi que nous voulons notre pays ! Et ce n'est pas ainsi que nous voulons le monde !

Une belle mobilisation porteuse d'espérance et de détermination, une France au coude à coude en ce jour emblématique de tant de combats pour le progrès social, un rapport de forces populaire signifiant à ce pouvoir déconnecté des réalités vécues et en retard d'une époque que d'autres objectifs, d'autres règles du jeu, d'autres évolutions sont possibles et nécessaires : voilà le message que doit porter ce 1er mai 2010.

Pour se projeter hardiment dans l'avenir et pour nourrir l'audace d'imaginer d'autres possibles, il est bon d'assumer aussi la mémoire historique d'une date – le 1er mai – au fil de laquelle ceux d'avant ont su joindre leurs forces pour arracher des conquêtes sociales qui firent scandale en leur temps mais nous semblent aujourd'hui aller de soi.

L'histoire au long cours leur a donné raison à ces visionnaires du mouvement ouvrier qui payèrent de leur sang l'obtention de la journée de 8 heures, qui voulurent la République sociale et la nation accueillante à tous les siens, qui inscrivirent dès l'origine leur combat sous le signe d'un internationalisme dont l'actuelle globalisation souligne l'urgence.

En Poitou-Charentes, avec mes équipes, je ne se résigne jamais aux destructions d'activités et d'emplois, aux délocalisations et à la disparition de savoir-faire précieux : de la défense d'Heuliez à la reconversion écologique du site de New Fabris en passant par le soutien apporté aux coopératives de production. Ce combat pour la dignité des salariés se traduit, des paroles aux actes, par la présence de trois ouvriers sur ma liste qui sont aujourd’hui élus Conseillers régionaux et qui apportent une expérience précieuse dans notre combat quotidien pour l’emploi et pour la dignité du travail.

Ce combat est aussi européen et pour ce 1er mai je suis invitée par la gauche Italienne pour partager un moment d’action et de réflexion. Nos pensées solidaires vont aussi vers les travailleurs grecs qui sont aujourd'hui en Europe les victimes les plus douloureusement écrasées par la folie financière de l’économie.

Amitiés fraternelles

Ségolène Royal

12 février 2010

Paris Match récidive : titre racoleur, photos volées et vieux ragots

Chères amies, chers amis,

Paris Match, propriété de Lagardère, ami du pouvoir, récidive en publiant des photos volées de ma vie privée.

Paris Match a fait faire un sondage sur les élections en Poitou-Charentes.

Grosse déception pour eux, qui, dans leur baromètre et, selon leur expression, me font « descendre aux enfers » ! Mois après mois.

Las, je ne suis pas en enfer, mais en tête largement au premier tour, 57 % au second tour. Munissez vous d’une loupe ou de bonnes lunettes car vous ne trouverez le résultat de cet excellent sondage ni dans les titres ni dans l’article people me concernant. Il faut chercher loin, page 99 un article qui commence par « et si elle perdait » ! Je suis vraiment navrée de les décevoir autant !

Ils ont dû en passer, du temps pour triturer quelque chose qui leur évite de titrer sur ce bon sondage ! Eureka ! Allons-y pour « un nouvel amour » ! Ce doit être à cause de la St Valentin, j’imagine.

Car Sylvie Santini, auteure de l’article avait tous les éléments pour  parler sérieusement des actions de la Région,  (elle a assisté à la séance publique du Conseil Régional), des candidats de la liste, de l’excellence environnementale.

Elle aurait pu visiter le premier plan solaire d’Europe et le premier lycée de l’après pétrole construit par la Région à Poitiers…

Non  content d’occulter leur propre sondage qui ne va  pas dans le sens qu’il souhaitait, Paris Match ressert  la vieille soupe des vieux ragots répétés à l’envi par le microcosme parisien depuis des mois.

Mais ce qui est beaucoup plus grave, c’est que la mise en scène des cinq pages de « reportage » laisse penser que j’ai posé complaisamment pour  Match. Il n’en est rien. Il y a là une forme de manipulation de l’information.  Il faut que vous sachiez que j’ai fait condamner Paris Match systématiquement pour toutes les photos  de ma vie privée, mais que  rien ne les arrête.  Bien évidemment, dès lundi une poursuite contre Match pour atteinte à la vie privée sera une nouvelle fois déposée au Tribunal de Nanterre.

Il faut savoir que depuis que Paris Match a violé, me concernant, la loi sur la protection de la vie privée, je refuse toute photo et toute interview. J’ai refusé à l’hebdomadaire l’interview qu’il me proposait.

Match se venge en me « peopolisant » une nouvelle fois, avec un titre accrocheur et faux concernant « un nouvel amour » occultant le sondage, ignorant tout de mon action régionale et ciblant sur une photo privée volée dans les rues de Poitiers, ainsi qu’une photo avec mes enfants dans un moment de loisir et pour la publication de laquelle aucune autorisation n’a été donnée.

Je précise également que le portrait pris dans le Marais Poitevin n’a pas été fait par un photographe de Match, mais par une agence qui  m’a suivie dans un déplacement de terrain (je refuse toute photo professionnelle pour les journaux comme Match qui ont bafoué la loi et piétiné ma vie intime).

Enfin, il faut savoir que mon adversaire UMP en région  cite systématiquement Paris Match, dans toutes ses réunions publiques pour sous-entendre que, les photos volées sont organisées et volontaires.

Ce n’est donc pas un hasard si, en pleine campagne électorale Match récidive avec des photos volées et des propos crapoteux me concernant ou concernant mes proches.

Histoire sans doute de donner un coup de main au candidat UMP, Ministre de Sarkozy auquel  son ami Lagardère, de la bande du Fouquet’s, peut bien rendre un petit service.

Mépriser, dénigrer, rabaisser l’action, le sérieux et la responsabilité politique de six années de travail à la tête de la région, médire et diffamer, il en restera bien quelques chose.

Pas un mot non plus bien évidemment dans ce pseudo reportage de Paris Match sur les candidats de ma liste, les deux syndicalistes à la personnalité remarquable, les trois élus verts qui m’ont rejointe, l’ouverture aux centristes et la qualité des candidats socialistes et des soutiens parlementaires et maires, tous présent à la réunion de campagne dont il est juste fait mention dans l’article (ce qui n’empêche pas Paris Match de titrer « elle fait campagne seule » !!!).

Le contraste est frappant, page suivant, avec le reportage sur Europe Ecologie.  Pas un mot sur la vie privée de la tête de liste, une photo d’équipe politique et un portrait des principaux colistiers, exactement ce que Paris Match  aurait pu faire concernant la liste socialiste.

J’imagine qu’à ce moment de la campagne d’autres relais vassalisés par le pouvoir porteront leurs coups lamentables. Je ne laisserai plus rien passer car je n’accepte pas que soit dénigré mon travail considérable et celui de mon équipe ainsi que l’excellent bilan, que les citoyens reconnaissent comme l’indique ce sondage.

Ségolène Royal

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31 décembre 2009

Information sur la "plateforme solidaire"

'La fraternité en action'

Nous lancerons très prochainement une plateforme solidaire. C’est ainsi que nous mettrons en ligne, en amont de ce lancement et dans les prochaines heures, une vidéo qui a été réalisée par les bénévoles de l’association ayant travaillé sur ce projet .

L’histoire de cette aventure commune et participative, je la partage ici avec toi car il s’agit d’abord et avant tout d’une démarche participative réussie, au service d’une belle idée : une plateforme solidaire et fraternelle.

Si la création d’un espace interactif de solidarité est une idée de Ségolène présentée lors de l’assemblée générale de « Désirs d’avenir » le 29 mars 2009, la conception et la réalisation ont entièrement été pilotées par notre équipe de bénévoles. En ce sens que les adhérents de « Désirs d’avenir » sont les premiers artisans de la plateforme solidaire, sous la coordination de Ségolène.

Dans son discours de l’AG, Ségolène présentait un nouveau projet pour l’association « Désirs d’avenir » : devenir un lieu de solidarité, de fraternité, un espace d’entraide. Cela nous a plu et c’est alors que nous avons alors immédiatement pris en main le projet, enthousiasmés par cette initiative qui invite à l’action plus qu’aux paroles par la mise en œuvre d’une solidarité concrète.

La réflexion sur la création et le périmètre de ce vaste espace de solidarité a donc pu débuter. C’est ainsi que nous avons constitué un comité de pilotage regroupant une vingtaine de bénévoles de l’association et avons ensuite présenté l »évolution de notre travail de notre travail à Ségolène à plusieurs reprises. Celle nous a apporté des conseils et des orientations nous encourageant ainsi à poursuivre nos efforts.

Forts de ces encouragements nous avons engagé un travail partenarial avec les bénévoles déjà engagés dans la construction participative de la prochaine vitrine Internet de « Désirs d’avenir » afin que ceux nous apportent tout le support technique dont nous avions besoin pour avancer. Cette phase de conception concertée a duré près d’un mois et demi. C’est uniquement à la fin de celle-ci que nous avons pu lancer la phase opérationnelle dans laquelle nous sommes aujourd’hui.

Nous sommes donc près de 35 bénévoles de l’association qui sommes investis dans ce projet. Parmi nous on retrouve  des militants associatifs ou syndicaux, des infographistes, des administrateurs, des rédacteurs, des techniciens du web, des monteurs, ….

Aujourd’hui nous avons terminé l’ensemble des phases que nous pouvions considérer comme interne. Cela ne signifie pas que le projet est achevé, bien au contraire. En effet, nous aurons besoin de votre participation afin de faire évoluer le site afin de le rendre plus efficient. Cette phase est celle que nous lançons très bientôt avec la mise en ligne publique du site dont la forme évoluera encore pendant les deux prochains mois avant d’atteindre son format définitif en mars prochain.

C’est donc fort de cette idée novatrice de Ségolène Royal et avec l’appui de notre ressource humaine que la plateforme solidaire de « Désirs d’avenir » existe aujourd’hui.

Lorsque nous avons conçu cet outil, nous n’avons pas simplement souhaité réaliser un réseau social de plus. C’est vrai que cette fonctionnalité qui est à la mode existe dans notre interface. Nous avons cependant souhaité créer un espace interactif dédié à l’entraide, à la citoyenneté et aux actions positives. A l’heure du tout numérique, notre plateforme socialisera le partage des expériences de vie et essayera de démontrer que la coexistence et l'entraide sont possibles et que tout le monde peut y participer concrètement. C’est ce que Ségolène appelle "la politique par la preuve".

Nous avons développé 5 rubriques dans cette plateforme : la veille sociale, la fraternité en action et en mots, les échanges solidaires, les annonces, les parrainages et tutorats.

Pourquoi la veille sociale ? Parce que « Désirs d’avenir » est un mouvement de citoyens ancrés dans la réalité, dans l’écoute et dans le plaisir d’être ensemble pour être utile. C’est la principale motivation de la rubrique consacrée à la veille sociale. Elle permettra d’alerter nos amis, décortiquer les évènements dans le but de construire une société plus solidaire.  Chacun/e pourra publier des alertes (fermetures d’usines, squats, grèves, manifestations …). Ce fil rouge mettra en lumière au travers de la vigilance, tous les combats de notre société.

Pourquoi la fraternité en actions et en mots ? Parce que nous croyons au pouvoir des mots et que nous souhaitons donc partager des textes, des vidéos, des moments de fraternité. C’est une rubrique dans laquelle tout le monde pourra raconter des expériences vécues, des discours forts, des faits de la société marquants. Nous y trouverons tout ce qu’il y a de plus beau dans la fraternité.

Pourquoi les échanges solidaires ? Parce que nous souhaitons répondre véritablement à la question que se posent nos concitoyens en quête de sens et de solidarité concrète. L’idée a donc été de créer dans le cadre de « Désirs d’avenir » une cellule qui permette aux adhérents de se rendre des services divers et variés et en même temps de créer du lien social. Les échanges solidaires permettront aux adhérents de toutes les catégories sociales, de se retrouver, de s’épauler et d’ouvrir un grand espace de vie sociale.

Il s’agit d’une véritable déclinaison du « Gagnant-Gagnant » qui nous est cher. Le principe en est très simple : toute personne fournissant un service à une autre personne (jardinage, aide aux courses, intervention informatique, covoiturage …) se verra "créditée de points" qu’elle pourra utiliser à son propre usage pour obtenir des services dont elle aurait besoin pour elle-même ou pour un/e proche. A noter que ce système fonctionne déjà, avec des variantes, dans le monde entier et que ses utilisateurs disent préférer les services rendus dans ce cadre à ceux payés en monnaies légales, car effectués avec davantage d’implication personnelle. En somme, que du positif pour chacun.

Pourquoi les annonces ? Parce que nous revendiquons notre envie de pouvoir parfois apporter des réponses toutes simples à des besoins auxquels font fasse certains d’entre nous. Pour la diffusion d’annonces toutes simples (logement, emplois…) nous avons prévu une rubrique consacrée aux offres et aux demandes. Nous y avons ajouté un volet dédié au partage d'expériences ciblées et que nous avons appelé "le savoir faire". Chacun pourra ici partager des astuces en matière de recherche d’emploi ou de logement mais aussi donner quelques pistes en ce qui concerne l’accompagnement individuel dans ces démarches.

Pourquoi les parrainages et tutorats ? Parce que nous ne nous résignons pas à résoudre par tous les moyens à notre disposition les difficultés que connaissent les jeunes. Nous sommes évidement conscients que cela ne résoudra pas tout mais ce volet est un élément fondamental qui va être développé par cette plateforme. Notre projet consiste avant tout en une relation individuelle et privilégiée entre une personne adulte et expérimentée et un jeune. Le tuteur pourra lui ouvrir des portes, lui donner accès à des réseaux et lui permettre de découvrir ainsi les coulisses de la politique, de la société ou de l'entreprise. Nous comptons sur vous pour mettre tout le réseau de « Désirs d’avenir » à disposition de dizaines de jeunes de tous horizons pour les accompagner dans la citoyenneté, la découverte de l’entreprise, du monde politique et des associations.

Comme vous le voyez, la plateforme solidaire s’appuie sur notre force citoyenne. En effet, ce qui compte c’est la constance et le chemin dans lequel nos avançons. Comme le dit Ségolène, ce qui compte c’est notre cohésion, notre volonté d’avancer, notre respect mutuel et notre fraternité. Elle est plus grande que nous et elle va encore nous faire grandir, et donner envie de nous rejoindre. Nous espérons prouvez avec ce projet qu’il y a une autre façon de faire de la politique, humaine et efficace pour faire entendre la voix de la France qui nous ressemble.

Merci de vous engager avec nos cotés dans une aventure qui est selon nous inédite.

Pour tous les anonymes qui ont travaillé sur ce projet, il s’agit d’une belle déclinaison du mot fraternité lancée à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Merci Ségolène pour tes encouragements et la confiance que tu accordes quotidiennement aux adhérents de l’association et dont ce projet est une illustration.

Source: Benoit/DA

31 décembre 2009

Lancement de la "plateforme solidaire" de D.A

Message de l'équipe des bénévoles de la plateforme solidaire

Lors de l’assemblée générale du 29 mars dernier, Ségolène Royal a proposé une nouvelle orientation pour l’association « Désirs d’avenir » : la création d’un espace d’entraide, de solidarité et de fraternité. Nous, bénévoles et adhérents de l’association, avons immédiatement pris ce projet en main, extrêmement motivés par cette initiative qui met en œuvre une solidarité concrète.

Depuis, nous avons multiplié les réunions, dans les départements et au sein d’un groupe de pilotage que nous avons créé, afin de donner corps à ce projet. Nous avons étoffé notre groupe et nous sommes aujourd’hui plus de 30 bénévoles à mettre en partage le fruit de notre travail à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Cet espace est à nous tous et chacun d’entre nous doit s’en emparer. Outre le fait de devenir les acteurs de cette nouvelle plateforme, nous pouvons tous l'améliorer au cours des prochains mois. Ce cadeau est une expérience que nous réussirons ensemble.

Nous tenons à remercier Ségolène pour ses encouragements et la confiance qu’elle accorde quotidiennement aux adhérents de l’association et dont ce projet est une illustration.

Avant sa mise en ligne qui interviendra prochainement, nous vous invitons à découvrir en exclusivité la plateforme solidaire au travers de cette vidéo.

Claudine, Samia, Henri, Petronilla, Elisabeth, Guy, Ariane, Maryvonne, Jean, Elodie, Florian, Razak, Sylvie, Michaël, Romain, Soufiane, Nicolas, Mounir, Stéphanie, David, Jacline, Martine, Joannès, Madeleine, Claude, Jerôme, Louise, Monique, Sébastien, Jean-François…

30 décembre 2009

Réponse à Alain Minc

Par l'équipe de Ségolène Royal

Royal_Harvard

Dans son édition du 27 décembre 2009, le Parisien Dimanche publie une longue interview d’Alain Minc dans laquelle ce dernier affirme que «Ségolène Royal est incapable de gouverner » et, la comparant à Nicolas Sarkozy, qui, lui, serait du niveau «d’un séminaire de doctorant d’Harvard, elle serait en apprentissage à Niort ».
Outre la gravité d’une telle accusation sur la compétence à gouverner, portée à l’égard d’une des personnalités les plus capées du Parti Socialiste aujourd’hui (Députée durant 20 ans , Ministre à trois reprises, Présidente de Région, finaliste d’une élection présidentielle totalisant 17 millions de voix… ), l’outrecuidance d’Alain Minc et son aveuglement appellent une réponse cinglante de l’équipe de Ségolène Royal que vous lirez ci-dessous.
Ségolène Royal demande aujourd’hui un droit de réponse au Parisien Dimanche et se réserve le droit de poursuivre devant les tribunaux toute insulte publique ou propos à caractère diffamatoire.

Pour nous, équipe de Ségolène Royal,  il n’est plus question de laisser passer quelque insulte que ce soit. Non seulement, elles sont injustifiables mais elles avilissent le débat public.

Bonne lecture à tous et bonne année à Monsieur Minc.

Qu’il la mette à profit pour faire un petit bilan de compétences.   

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Alain Minc , l’incompétence du «  compétent »

Non, décidément, Alain Minc ne nous surprendra  jamais.

Depuis tant d’années qu’il professe sur toutes les chaines de télé, dans tous les journaux, qu’il assène doctement ses vérités, depuis tant d’années qu’il murmure à l’oreille des financiers du Cac 40,  depuis tant d’années qu’il fait antichambre, patiemment, poliment, pour prodiguer ses conseils à qui veut les entendre,  depuis tant et tant d’années, et bien on a fini par  s’habituer. Il est là, Monsieur Minc, posé comme un guéridon, à l’entrée des allées de tous les pouvoirs. Un meuble un peu clinquant, un peu toc. Pas terrible mais on s’y habitue, pour poser ses clés ou son portable.

Il est là, Monsieur Minc, fidèle au poste, comme une concierge de luxe qu’on s’offre quelques heures par mois pour entendre les derniers bruits du village parisien.
Car il fut une époque où les conseils d’Alain Minc était recherchés, où son brillant esprit était unanimement loué , comme ses analyses pertinentes . Mais tout se fane et même les titres de major de l’ENA s’usent relativement à l’épreuve des faits. Quelques années et quelques mauvais conseils financiers plus tard, l’astre Minc a faibli même s’il parvient encore à faire  l’illusion.

On ne sait d’ailleurs pas  qui est le plus à plaindre dans cette histoire : lui qui commence à tourner comme un vieux 45t usé  ?  Ou ceux qui continuent  de l’écouter ?

Mais qu’importe, Alain Minc SAIT . Qu’on se le dise. Il sait tout sur tout.   Il est même pétri d’un humour ravageur. Comme sa dernière saillie, digne de la meilleure école du rire.
Comparant  Nicolas Sarkozy à  un doctorant dans un séminaire d’Harvard. Notons la sympathie de la métaphore pour le Chef de l’Etat, dont il est l’un des conseillers officieux.

Premier point important. Le Président aurait donc à peine un niveau de doctorant ?  C’est assez faible pour diriger un Etat, convenons en. Certains ont été débarqués de l’Elysée pour moins que cela. Alain Minc devrait se méfier.

Et  pendant ce temps, Ségolène Royal serait, elle , dans un centre d’apprentissage à Niort ?

L’un n’étant pas incompatible avec l’autre. En Février 2008, justement, Ségolène Royal était à Harvard, donnant une conférence en anglais à la célèbre Kennedy  School devant un millier d’étudiants enchantés. Nous n’avons pas le souvenir que Nicolas Sarkozy ait accepté l’invitation, pourtant lancée  par  l’Université d’Harvard,  de venir s’exprimer en anglais devant des étudiants particulièrement brillants. Problème d’agenda ? De traduction ? Qui sait…..

Mais qu’importe !

Harvard et Niort ne sont donc pas incompatibles comme le démontre Ségolène Royal.

Au-delà du léger fumet sexiste qu’il nous semble détecter dans cette  comparaison hasardeuse,  et inamicale à l’égard d’une ancienne condisciple de l’ENA et de Sciences Po,  on ne saurait trop conseiller à Monsieur Minc de retourner en apprentissage.

D’abord pour y apprendre la vraie vie.  Depuis les lustres qu’il pantoufle, sait il encore à quoi ressemble ce pays et comment vivent des millions de ses concitoyens dont on oublie très vite, il est vrai,  l’existence lorsqu’on s’enferme  dans un  périmètre qui va de l’Elysée au Boulevard St-Germain en passant par quelques bons restaurants du 16ème arrondissement.

Ensuite pour y apprendre les bonnes manières.

Quand on a été condamné  pour plagiat littéraire, qu’on est sorti par la petite porte du grand quotidien Le Monde, qu’on provoque une défiance quasiment unanime de la part des décideurs actuels, on évite de donner quelque leçon que ce soit à qui que ce soit. Nous n’aurons pas la cruauté de rappeler à Monsieur Minc qu’un certain nombre de ses conseils à des grandes entreprises se sont soldés par des échecs cuisants. Rappelons lui tout de même qu’en terme de réussite, Ségolène Royal peut se vanter, elle, de sauver des emplois dans sa Région, notamment en participant à la reprise de l’entreprise Heuliez.

Qui est compétent ? Monsieur Minc ? Ou Madame Royal ? Poser la question , c’est déjà y répondre.
Fort heureusement pour nous tous , Alain Minc se trompe très souvent.

Qu’il s’agisse de son tropisme balladurien en 1995, de son rôle de patron de presse ,de ses conseils économiques hasardeux, voire désastreux pour reprendre l’expression de certains de ses anciens amis, qu’il s’agisse de ses amitiés élyséennes qui tourneront comme le vent fait tourner les girouette, ou de ses analyses qui sont à la pensée politique ce que le mousseux est au champagne, l’incompétence du compétent Monsieur Minc ne devrait pas manquer particulièrement à Ségolène Royal pour poursuivre son chemin politique.

C’est d’ailleurs une excellente nouvelle : Alain Minc ne la soutient pas. Ouf !

21 novembre 2009

Dirigeants élus ou auto-proclamés ?

.

"Je suis issu d'un vote, comme les 20 dirigeants du Bureau National [du PS]", déclarait Vincent Peillon pour prouver sa légitimité (BFM TV, le 17/11/2009).

Ce qu'il oublie de dire, c'est qu'au Parti Socialiste, seuls trois types de responsables du Parti sont élus par les militants : le premier secrétaire national (Martine Aubry), les premiers secrétaires fédéraux (dans l'Aisne : Jean-Jacques Thomas) et les secrétaires de sections locales.

Tous les autres responsables du Parti sont issus de "désignations" (pour ne pas dire : cooptations), opérées par des responsables sortants ou des élus influents. Ceci est vrai, aussi bien au niveau fédéral (par département) que national. Je suis à l'aise pour en parler, étant moi-même membre d'un Conseil Fédéral !

On dit que le Conseil National du PS est une sorte de Parlement.

La différence, c'est que nos députés sont élus par l'ensemble des citoyens !

Par contre, pour faire partie du Conseil National, il suffit d'en faire la demande... qui sera validée ou rejetée par les personnalités de sa motion.

C'est ce Conseil National de cooptés, qui est chargé de désigner vingt d'entre eux, pour faire partie du Bureau National.

Voilà ce que Vincent Peillon appelle être "élu au Bureau National"...

Aucune personnalité actuelle du PS n'est responsable de ce manque de démocratie et de transparence, puisqu'il s'agit d'un système qui date de bien avant 2008.

Cependant, il serait temps que la Direction actuelle modifie nos statuts, qui font la part belle aux désignations, au détriment des votes.

En particulier, les membres du Conseil National et des Conseils Fédéraux, pourraient être élus au suffrage universel, par les militants.

En attendant, dans l'état actuel, les chefs de courant sont des chefs auto-proclamés, le plus souvent des élus (locaux, nationaux ou européens).

Vincent Peillon le sait depuis plus longtemps que moi, mais... chuuuut ! Le PS est un parti démocratique, qu'on vous dit !

PS :

Tout ce que j'écris ici est public. Il suffit de lire les statuts du PS, pour s'en convaincre :

"Les membres du conseil national sont désignés par les délégués au congrès national réunis en assemblées de motion, proportionnellement aux résultats obtenus par les différentes motions."

"Le Bureau national assure l’administration et la direction du parti dans le cadre des attributions que lui délègue le conseil national. Ses membres sont désignés selon les mêmes procédures que les membres du conseil national."

Illustration :

Jacques-Louis DAVID - Le sacre de Napoléon et le couronnement de l'Impératrice (détail).

31 octobre 2009

Université Populaire et Participative sur le travail

C'est dans une salle comble (près de 500 personnes) et dans une atmosphère très studieuse que s'est tenue l'université populaire et participative intitulée "Souffrance au travail, salariés bridés, chômage explosif : les salariés peuvent-ils encore croire en la valeur travail ?".

L'Université ouverte par Ségolène Royal et animée par Gaëtan Gorce député de la Nièvre,  a réuni : Michel Gollac, sociologue du travail, Centre de recherche en économie et statistiques (CREST), Yvan du Roy, journaliste auteur de "Orange stressée",  Paul Moreira, journaliste auteur de "Travailler à en mourir", Yves Perrot, chef d'entreprise , Président du  Centre des jeunes dirigeants (Paris), Hélène Cixous, écrivain philosophe,  Anna Sam, caissière de supermarché, auteur de "Les tribulations d'une caissière", Guy Eyermann et Dominique Duval, syndicalistes, salariés de l'entreprise Fabris (Chatellerault).

Voici le discours d'ouverture de l'U.P.P...

Pour voir l'intégralité des interventions, c'est ici.

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